jeudi 1 juin 2017

Qu'avons-nous appris ensemble?


En cette journée d’anniversaire de ma présence sur les réseaux sociaux, je vous exprime ma reconnaissance pour votre accueil et l’intérêt que vous manifestez pour mon initiative en soutien aux organismes de bienfaisance. Je vous remercie pour les différents gestes que vous posez lorsque vous prenez connaissance de leurs messages, votre attention, l’ouverture des billets des carnets en ligne, des sites web, des liens permettant de faire des dons. Ces interactions donnent des résultats. En voici quelques-uns.

Depuis le 1er juin 2015, j’ai publié 43 800 messages d’organismes de bienfaisance, 3 000 messages d’encadrement, 100 billets en ligne portant sur la philanthropie et l’innovation sociale, et contribué en votre compagnie à générer 36 millions de lectures et d’interactions sur les réseaux sociaux par l’entremise d’un auditoire de 14 000 abonnés rayonnant auprès de 2,5 millions de Canadiennes et Canadiens. Grâce à leurs abonnements aux chaînes caritatives que je pilote sur les réseaux sociaux, plus de 400 organismes de bienfaisance se prêtent à cette expérience unique en son genre. Ma gratitude aux gestionnaires de communauté, souvent bénévoles, pour les messages mettant en valeur les organismes pour lesquels ils et elles œuvrent avec «tout leur coeur» comme me le rappelait dernièrement l’une de ces personnes.

Au plan financier, les messages caritatifs diffusés génèrent des dons variés pour les organismes de bienfaisance : bénévolat, biens, argent et testaments! Il est difficile d’établir avec certitude la valeur financière de cette philanthropie, mais elle se situe entre 325 000$, valeur intrinsèque estimée de la diffusion des messages, et 2,8 millions de dollars, valeur probabilitaire de l’ouverture des liens pour effectuer des dons et du bénévolat. L'équivalent d'un téléthon ou d'une campagne annuelle pour la majorité des organismes de bienfaisance.

Qu'avons-nous appris ensemble?

Les messages des organismes de bienfaisance vont bien au-delà des nombres. S'éclairant les uns les autres, les contenus caritatifs permettent d'approfondir la compréhension des besoins communautaires et des solutions disponibles de même que de prendre connaissance des transformations suggérées par les innovations sociales. Une éthique de la connaissance prend forme sur les réseaux sociaux dans laquelle les organismes de bienfaisance et leurs usagers ont beaucoup à dire.

L'attention que vous portez aux messages et les gestes que vous posez en ligne qualifient et articulent l’information caritative au Canada et dans le monde. Vos qualités personnelles et professionnelles ont une importance véritable. Votre discernement ainsi que votre enthousiasme permettent à d’autres personnes de se faire une meilleure idée du partage et de la générosité au XXIe siècle. Votre présence fait une différence!

Au-delà de la vie des mots, vos présences et échanges créent des amitiés en ligne qui sont bien réelles! Certaines sont professionnelles, d’autres philanthropiques et quelques-unes très personnelles. Chacune contribue à mieux connaître le monde. Je vous en suis reconnaissant et je vous en souhaite autant de tout coeur!

Au plaisir de nos échanges à venir,

François Poulin

dimanche 19 mars 2017

Faire briller les constellations humaines et les savoirs de la francophonie

Tout d'abord, un mot de remerciement

Voilà maintenant 5 années que j'étudie et anime les réseaux sociaux à l'aide des messages des organismes de bienfaisance afin de bien mettre en valeur leurs contributions, leurs besoins ainsi que leurs campagnes de levée de fonds à des fins caritatives. Entre les 1er juin 2014 et 2016, j’ai publié 43 800 messages d’organismes de bienfaisance, 3 000 messages d’encadrement, 100 billets en ligne portant sur la philanthropie et l’innovation sociale, et contribué en votre compagnie à générer 36 millions de lectures et d’interactions sur les réseaux sociaux par l’entremise d’un auditoire de 14 000 abonnés rayonnant auprès de 2,5 millions de Canadiennes et Canadiens. Grâce à leurs abonnements aux chaînes caritatives que je pilote sur les réseaux sociaux, plus de 400 organismes de bienfaisance se prêtent à cette expérience unique en son genre. Ma gratitude aux gestionnaires de communauté, souvent bénévoles, pour les messages mettant en valeur les organismes pour lesquels ils et elles œuvrent avec «tout leur coeur» comme me le rappelait dernièrement l’une de ces personnes. Ma reconnaissance à toutes les abonnées et tous les abonnés pour l'attention que vous portez à ces messages des organismes de bienfaisance et les gestes de philanthropie et de bénévolat que vous posez ensuite. Enfin, mes remerciements aux partenaires qui rendent possible cette initiative hier, aujourd'hui et demain.




À toutes les années, la Journée de la francophonie est l’occasion de me rappeler qu’en 1984 j’eus la chance de devenir moniteur de français langue seconde dans le cadre d’un programme mettant en valeur l’apprentissage des langues officielles, une aventure de cinq années qui globalement m’a permis de découvrir la francophonie du Canada et du monde, une heureuse ouverture que je chéris.

Les locuteurs de la francophonie sont au coeur d’une société encyclopédique qui cultive les savoirs de tous les domaines de l’activité humaine. En moins d’une génération les supports numériques l’ont emporté dans tous les domaines de la connaissance, de la musique à la vidéo, de la poésie à la tenue des livres comptables, du quotidien littéraire à la veille patrimoniale. Bien entendu, le bémol est que ce ne sont pas toutes les publications et œuvres francophones qui se voient numérisées. Également, la numérisation de la francophonie touche l’essentiel de nos correspondances, du courriel aux billets de nos carnets en ligne ou blogues si vous préférez, des sites de micro-blogage comme Twitter aux sites de rencontre romantique de même que nos échanges avec nos fournisseurs jusqu’à l’école et l’État. Un décalage entre l’émergence et la maîtrise des outils numériques par les usagers que nous sommes ainsi qu’entre les savoirs et leur disponibilité à notre service insère un déséquilibre que nous sommes tous appelés à résoudre.

Que pouvons-nous y faire?

Lorsque le livre de poche est apparu après la Deuxième guerre mondiale, ce nouveau type de publication a constitué une innovation culturelle de premier plan. La grammaire française a intégré de nombreux codes provenant de la typographie et de la dactylo. Comme cela se produit souvent, l’émergence de nouvelles technologies d’édition et de publication est perçue de manière accessoire et même avec un certain mépris dans un premier temps. Puis, la question est de savoir comment s’y adapter et saisir l’occasion. Pensons à l’apparition du traitement de texte. Vais-je écrire de la même manière que je le fais au crayon ou au stylo ou encore qu’à la machine à écrire? Ces transformations sont majeures alors qu’elles apparaissent comme des apostrophes dans un premier temps, de petits symboles sans apparence importante lorsque pris isolément.

Les deux dernières apostrophes technologiques sont les téléphones intelligents et les réseaux sociaux. Un téléphone intelligent est un appareil qui transmet la voix et qui permet la publication de messages textes et plus. À chaque mois, plus de deux cents nouveaux appareils de ce type apparaissent sur le marché à un endroit ou l’autre de la planète. Les réseaux sociaux sont des média (avec un « s » si vous le souhaitez) interactifs où chacun est une destination et un pôle d’édition et de diffusion. La nouveauté réelle est le fruit de leur combinaison : plus de 60% des consultations du Web passe par l’usage simultané du téléphone intelligent et d'un réseau social. Le Web est compris ici comme le lieu essentiel de déposition de la connaissance. Notre société est rendue là. La nostalgie n’y fera rien. Alors, stop ou encore?

Notre défi commun est de persévérer dans nos rencontres et faire briller ces constellations humaines et savoirs. Ce défi est également de persévérer dans notre univers francophone au-delà de sa numérisation. Certains phénomènes sont plus insidieux que d’autres. Dans le domaine spécifique de savoir qui est le mien, celui des organismes de bienfaisance et des fondations publiques et privées du Canada, type d’organisation souvent désigné sous l’expression « association » dans plusieurs pays de la francophonie, j’ai remarqué que souvent les usagers publient des messages en français sur les réseaux sociaux mais incluent des liens en anglais, voire uniquement en anglais alors que leur public est clairement francophone. Souvent ces liens réfèrent à des documents d’organismes internationaux qui publient en français. Alors mon invitation à tous est d’être attentif à vos publications comme vous le faites habituellement et de prendre ces quelques minutes de plus pour trouver les documents d’origine en français qui faciliteront la vie à tous dès maintenant et qui mettront adéquatement en valeur la francophonie dans tous ses savoirs auprès de toutes les générations.

J’aime parler, lire et chanter en français tout comme j’aime le faire en anglais. Cependant, lorsque les deux langues se croisent je ne m’y retrouve pas toujours et je crois bien que je ne suis pas le seul.

La compétence linguistique peut évoluer tout au long de notre vie. Voici une occasion renouvelée de le faire tout en renouvelant notre compréhension du monde et de ses habitants.

Bonne journée de la francophonie!

François Poulin