C'est un débat qui revient de temps à autre. Par exemple, dans le don il y a la notion d'appauvrissement. Si je te donne quelque chose, j'ai moins de choses après qu'avant d'effectuer mon don. D'un point de vue très comptable, le don est simplement un transfert de propriété. Un moment avant je suis propriétaire de ceci ou de cela, un moment après, je ne le suis plus. Est-il possible de poser un tel geste dans le désintéressement? Qu'espère-t-on lorsqu'on se défait de quelque chose ou d'un montant d'argent? Est-il possible de n'espérer rien du tout lorsque nous effectuons un don? Est-il possible de n'espérer aucun retour personnel lorsque nous effectuons un don?
Philanthropie au Canada
Toutes les déclinaisons de la générosité
samedi 26 novembre 2022
La générosité est-elle possible?
samedi 6 mars 2021
Catherine Meyor (1956-2019) Mémoire de la générosité
"Nous avons tous vécu le caractère irréductible voire inéluctable d’un sentiment, d’une émotion, d’un désir. Nous avons aussi, tous, alors que nous vivions telle ou telle situation qui nous a transportés, fait l’expérience de la vanité d’un énoncé venant d’autrui — parent, ami, enseignant, compagnon — qui tentait de nous détourner de ce sentiment, en évoquant son étrangeté, sa dérision, sa stupidité, son insanité ou sa folie. Qui n’a pas, à cet instant, ressenti la radicalité de ce qu’il éprouvait, fait l’épreuve de l’impossibilité de changer ce qui était ressenti et alors de l’impossibilité de s’en défaire ? Mais encore, qui n’a pas ressenti au même moment la valeur de ce sentiment et entrevu la forme d’un monde ordonné par ce sentiment ? Et enfin, qui n’a pas cherché à nourrir ses sentiments, ses émotions et ses désirs par l’échange avec autrui, par la lecture, la musique, le théâtre ou le cinéma, etc. ?" Catherine Meyor, Comprendre l'affectivité
Catherine Meyor nous a quitté il y a deux ans. La mémoire de sa grande capacité d'accueil envers la communauté lors de ses années à l'Arche, de ses amitiés ici et ailleurs, de ses collègues de travail à l'Université Laval, à l'UQAM et dans le réseau de l'Université du Québec et ailleurs dans le monde, à l'Association de l'EAU, en France, ainsi qu'auprès des personnes en fin de vie de même que dans le monde du théâtre lors de ses dernières années, tout cela m'éclaire et m'habite.
J'ai eu le privilège de bénéficier de l'accueil personnel de Catherine pendant près de 20 ans. Un bonheur conjugal, intime, affectif, sentimental, humain et amical au cours duquel nous avons appris à nous apprécier et nous aimer. Les formes de notre relation ont évolué selon nos cheminements personnels et les circonstances professionnelles. Lors de la dernière année, alors que j'ai estimé que le moment était venu de le faire, j'ai eu la chance de lui exprimer mon appréciation d'absolument tous les moments que nous avions passés ensemble, de tout ce que nous avions partagé, y compris les moments plus exigeant au plan humain.
"L’affectivité me permet d’abord d’être, de posséder une identité. Elle me permet aussi de donner sens et valeur aux choses, elle m’ouvre un monde — pas n’importe lequel, faut-il le préciser ? — où je ne saurais vivre n’importe quoi : elle m’oriente ainsi bien plus qu’elle ne m’autorise, en toute liberté et au-delà de toute injonction ressentie, de choisir. En m’assignant une identité, elle fait de moi un sujet ; en me donnant l’opportunité d’expérimenter le sens et la valeur des choses, elle m’inscrit dans un monde différencié, « différant » ou encore marqué d’une esthétique donnée ; en me donnant à ressentir, elle m’astreint à l’épreuve de la joie, de la souffrance. En m’habitant, elle m’affecte en termes « pathiques » comme elle affecte l’image que je me forgerai en retour du monde dans lequel j’habite moi-même." Catherine Meyor, Comprendre l'affectivité
Maintenant, je souhaite partager une pensée ou deux à l'intention de ses étudiantes et étudiants, lectrices et lecteurs. Catherine a été une brillante intellectuelle et académicienne et je crois que vous apprécierez ces quelques souvenirs.
Lorsque Catherine corrigeait les copies des travaux de ses étudiantes et étudiants, elle s'installait à son bahut. Il y avait 4 piles: à corriger, le recto, le verso puis corrigés. Elle corrigeait debout, inlassablement, tant qu'elle en avait l'énergie, puis elle recommençait le lendemain. Pour le reste, je m'occupais de son confort.
Pour les mémoires, thèses de ses étudiantes et étudiants, articles, c'était tout aussi charmant. La table, les tables, bibliothèques, canapés se couvraient de piles variées, avec des notes ici et là, des post-it, des livres avec pleins de repères. Catherine travaillait avec entrain et sérieux. Parfois, elle partageait avec moi les passages les plus prometteurs. J'ai eu la chance d'être le premier lecteur de plusieurs de ses oeuvres. Son intelligence m'a toujours ébloui et ému.
Dans la deuxième moitié de sa carrière, Catherine s'est intéressée en priorité à l'expérience affective des étudiantes et étudiants, et des élèves de manière générale. Elle a découvert leur détresse et souffrance d'apprenant. Apprendre peut être intéressant et agréable, mais force est de reconnaître que bien que nécessaire, le parcours est exigeant.
On ne peut parler de l'amour de Catherine sans mentionner l'amour filial entre elle et sa mère. C'est le plus bel amour qu'il me fut donné de contempler. À toutes les semaines, Catherine prenait un quart-heure, une demi-heure pour parler au téléphone avec sa miata. Je les entendais dialoguer, elles étaient heureuses. Quel bonheur!
Catherine a été une formidable amoureuse et rétrospectivement, je comprends mieux le langage de son amour et de son affection. Dites-vous bien lorsque aurez l'occasion de la lire, qu'elle avait à cœur non pas de vous convaincre ou de vous expliquer, mais plutôt de cheminer avec vous.
Je vous souhaite une bonne journée!
François Poulin
jeudi 21 février 2019
Vous faites la différence!
Les messages des organismes de bienfaisance vont bien au-delà des nombres. S'éclairant les uns les autres, les contenus caritatifs permettent d'approfondir la compréhension des besoins communautaires et des solutions disponibles de même que de prendre connaissance des transformations suggérées par les innovations sociales. Une éthique de la connaissance prend forme sur les réseaux sociaux dans laquelle les organismes de bienfaisance et leurs usagers ont beaucoup à dire.
L'attention que vous portez aux messages et les gestes que vous posez en ligne qualifient et articulent l’information caritative au Canada et dans le monde. Vos qualités personnelles et professionnelles ont une importance véritable. Votre discernement ainsi que votre enthousiasme permettent à d’autres personnes de se faire une meilleure idée du partage et de la générosité au XXIe siècle. Votre présence fait une différence!
Au-delà de la vie des mots, vos présences et échanges créent des amitiés en ligne qui sont bien réelles! Certaines sont professionnelles, d’autres philanthropiques et quelques-unes très personnelles. Chacune contribue à mieux connaître le monde. Je vous en suis reconnaissant et je vous en souhaite autant de tout cœur!
Je vous remercie pour vos abonnements ainsi que le soin que vous exercer dans la reprise des messages que vous jugez pertinents.
François Poulin
samedi 16 février 2019
Bienvenue au coeur du monde de l'innovation sociale et technologique
En quoi les mondes d'hier et de demain diffèrent-ils? En quoi se ressemblent-ils?
Quelle est la prochaine étape de développement de votre organisation?
Comment assurez un leadership ayant du sens?
mardi 1 janvier 2019
250 000 influenceurs et décideurs
Bénévolat de compétence! Une guide bénévole met en valeur
les collections du Musée des Beaux-arts du Canada à Ottawa.
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Le saviez-vous?
- l'éducation du préscolaire à l'universitaire;
- les musées et bibliothèques;
- les soins de santé incluant cliniques, hôpitaux et établissements spécialisés;
- la vie spirituelles et leurs missions, et
- tout le domaine des services à la collectivité telles que les agences de Centraide ou encore les banques alimentaires.
- Tout d'abord, bien comprendre les besoins de votre communauté. Votre cause est un observatoire autant qu'un lieu d'action. Il y a de ça 50 ans, avoir un téléphone mobile était un besoin marginal. Aujourd'hui, c'est l'outil de base de la présence sociale. Autrefois tâche déléguée au personnel clérical, aujourd'hui toutes et tous savent opérer une application de traitement de texte. Le petit diabète d'autrefois est maintenant une situation répandue à grande échelle. Qu'en est-il de l'évolution générale du contexte dans lequel évolue votre cause?
- Une contribution importante des organismes de bienfaisance est la possibilité de documenter ces besoins selon des perspectives originales. Cependant, il importe de les fonder sur des faits, des mesures définies qui donnent un aperçu représentatif d'une ou de plusieurs situation. À cet égard, il ne s'agit pas que de citer quelques autorités morales ou scientifiques. Il s'agit pour chaque cause de constituer son savoir-faire de l'identification du besoin à sa résolution. Qui sont les bénéficiaires de votre cause? Quels sont leurs besoins? Comment identifiez-vous ces besoins? Comment les mesurez-vous?
- Les bénévoles sont au cœur de la réalisation de la mission de votre organisation. Bien entendu, suivre un protocole médicale ou enseigner demande du personnel professionnel. Quel(s) rôle(e) réservez-vous aux personnes bénévoles de votre organisations? En quoi les bénévoles de votre organisation font-elles/ils la différence? En quoi sont-elles/ils irremplaçables?
- Les ressources financières sont incontournables. Avez-vous bien définis vos objectifs de financement? Correspondent-ils aux besoins de votre cause et de ses bénéficiaires? Certaines clientèles et leurs besoins sont-ils prioritaires par rapport à d'autres? Votre stratégie de développement est-elle bien définie et évaluée régulièrement?
- Disposez-vous d'un rapport annuel? Les communications sont essentielles. Dès le début du XXième siècle il est possible de lire dans les journaux l'encombrement des boîte à lettres. Comment structurer la diffusion de votre documentation? Quels moyens de diffusion utiliser? Il s'agit de beaucoup que de trucs marketing. Pourquoi solliciter uniquement les personnes qui ont effectuées un don l'année précédente? Pourquoi solliciter aléatoirement des personnes sans lien connu avec l'organisation?
dimanche 9 décembre 2018
Joyeux Noël et Bonne Année 2019!
En ce mois de décembre, à la manière des cartes de bons vœux postales traditionnelles, je vous souhaite à toutes et tous une excellente période des Fêtes, Noël, Jour de l'an et toutes ces autres Fêtes que compose notre diversité.